La méthode de calcul du "coût environnemental" s'appuie sur :
Quelques paramètres spécifiques au produit, qui doivent être définis par le fabricant/l'analyste (ex : recette, origine des ingrédients etc.)
La base de données d'ACV Agribalyse, qui fournit les valeurs environnementales (ex: impact d'1kg de blé conventionnel, 1 kwh d'electricité, 1kg de verre etc.).
La méthode de calcul, qui est une version enrichie du PEF (PEF-wise approach). La méthode contient les indicateurs PEF, des règles de pondération et les indicateurs complémentaires.
L'ensemble est décrit en détail sur l'outil web Ecobalyse, qui permet de mettre en œuvre les calculs selon la méthode officielle.
Méthode générale
Le "coût environnemental" est composé de 16 catégories d'impacts issues du cadre européen PEF et de compléments "services écosystémiques" qui reflètent des dimensions environnementales importantes pour le secteur alimentaire mais aujourd'hui encore mal prises en compte par le PEF.
Les 16 catégories d'impacts de la méthode PEF couvrent les enjeux de climat, eau, air, sol, biodiversité; selon une méthode standardisée et reconnue au niveau européen. https://fabrique-numerique.gitbook.io/ecobalyse/alimentaire/impacts-consideres#16-categories-dimpacts-pef
Complémentes "services écosystémiques" (hors ACV)
Certaines pratiques agricoles peuvent avoir des externalités positives que le PEF ne permet pas de prendre en compte aujourd'hui. Ceci concerne en particulier les enjeux de biodiversité territoriale et de résilience via les continuités écologiques, la limitation de la fragmentation des habitats, l'entretien de trames vertes et de zones refuges ou encore la régulation naturelle des ravageurs de cultures... Ainsi il est proposé de compléter les indicateurs ACV par cinq paramètres clés identifiés avec les écologues et permettant de couvrir les principales lacunes du PEF pour le secteur alimentaire :
Les haies : zones refuges et source de biodiversité
Les prairies permanentes : zones refuges et source de biodiversité floristique en particulier
La taille des parcelles : des plus petites parcelles augmentent les zones tampons et la diversité paysagères
La diversité territoriale : calculée via l'indice de Simpson, reflète l'intégration des cultures à des mosaïques paysagères diversifiées favorables à la biodiversité ou au contraire à des zones homogènes (ex: monocultures).
L'équilibre territoriale : reflète l'équilibre entre production animale et végétale à l'échelle départemental, le couplage équilibré des productions contribuant au bouclage des cycles des nutriments. Autrement dit la présence d'un peu d'élevage est valorisée au terme de la circularité, alors que les zones en "surcharges" sont pénalisées.
Pour tous ces indicateurs des valeurs par défaut sont fournies pour chaque production (ex: blé, mais, tournesol etc), en différenciant agriculture conventionnelle et biologique à ce stade. D'autres labels pourront être rajoutés par la suite. Ces compléments "services écosystémiques" sont convertis en "points d'impacts" et sont "déduits" du "score d'impact". Ils peuvent représenter jusqu'à 30% du score environnemental.
Tous les détails méthodologiques sont disponibles sur la documentation Ecobalyse.
La méthode d'affichage environnementale peut se décliner en différents niveaux de précision. (texte en construction)